Kleiber, the great Berlin-born conductor, finds a happy medium in his splendid "Traviata," with Ileana Cotrubas as Violetta and Plácido Domingo as Alfredo, both superb. His tempo for "Un dì felice" has a gentle gait, a bit slower than Toscanini¿s. The restraint allows the singers a little more room to stretch and bend the lines. As the voices blend during the final phrases, they sing with delectable pianissimo tenderness, especially Mr. Domingo¿s.

Our favorite recording, from Deutsche Grammophon, has a superb cast, that includes Romanian soprano Ileana Cotrubas as an incredibly touching Violetta, Plácido Domingo as Alfredo and Sherrill Milnes as Germont. Carlos Kleiber and the Bavarian State Opera orchestra stir up the passions as few others have on disc.

[Alan Blyth, Gramophone, November 1977]: "Cotrubas's peculiarly plaintive, vibrating timbre and highly individual nuances seem to me perfectly fitted to the part. To those she here adds a sense of involvement and of spontaneity that suggests a live portrayal more palpably than any other on disc. In Act 2, if she does not have you close to tears, you must have a hard heart indeed . . . Kleiber gives the score a Toscanini-like sense of dramatic purpose and impending doom, without being quite as strict with his singers . . . I have no hesitation in recommending this brand-new DG set, which is easily the most warmly recorded of any" . . . Richard Fairman: Cotrubas was the first Violetta I saw in the theatre, at least singing in Italian, and I don't think I have ever seen a better one. As for Carlos Kleiber, he was a god among conductors for me and I didn't miss one of his appearances in London. Put the two together, with Plácido Domingo and Sherrill Milnes in attendance, and the result has to be a recording of high distinction . . . In Kleiber's hands the opera is constantly alive and once he has settled into a certain mood -- the slow, lyrical passages are heavenly -- the sense of expression tingling to the touch is as intoxicating as ever . . . I totally love this Violetta, unbearably tender in "Dite alla giovine", the tears clearly in her voice as she writes her letter to Alfredo. Most sopranos since her have felt too cool by comparison . . . Hugo Shirley: There's an awful lot of quality on show . . . [Kleiber] is superb: fresh and vibrant, detailed but never fussy, heartfelt but never indulgent . . . Cotrubas manages to create a real sense of strength of character through clever acting with the voice, so that you don't feel short-changed at the bigger moments, like "Amami, Alfredo". She also, of course, sings exquisitely in the more intimate passages . . . this set's probably still difficult to beat when it comes to studio recordings in (good) stereo sound, and it's a 'classic' in its own right.

Und auch heute kommt einem spätestens bei der Szene zwischen Violetta und Vater Germont die Gänsehaut, so wahrhaftig die inneren Seelendramen sezierend vermochte Kleiber die Auseinandersetzung um die Freigabe Alfredos zu gestalten . . . und Plácido Domingo ist natürlich ein wie immer herrlich singender, viriler, noch dazu ungemein beteiligt wirkender Alfredo . . . Eine vollkommene Verschmelzung von präsentem Gestus, leidenschaftlichem Klangfluß und klar bewältigter Großarchitektur ist Kleiber mit dem Bayerischen Staatsorchester hier geglückt, die niemals auf Drill schließen läßt oder in Rührseligkeit abzurutschen droht . . . So klingt es, wenn mit Oper wirklich Ernst gemacht wird.

Enregistrement avec un très bel équilibre spectral, une bonne définition et une grande dynamique. Voix intégrées avec naturel . . . Fêtons la dignement, et apprécions la qualité du transfert, supérieure, comme souvent dans la collection "Originals", à celle des premiers CD parus.

. . . une vision de chef, fulgurante, dont le génie pousse vers la transcendance les trois protagonistes.

. . . aucun ne m'est plus précieux que "La Traviata" de Carlos Kleiber, avec Ileana Cotrubas . . . On sent le magnétisme qu'il exerce sur ses interprètes à chaque phrase, à chaque mot. Je vais peut-être paraître vieux jeu, mais l'opéra italien est, plus que tout autre, une affaire de chef! Il est le centre de gravité du drame, son architecte; les transitions de tempo, les nuances et les accents du phrasé seront sublimés par de grands chanteurs, mais ne peuvent exister sans ce geste originel. En dépit des différences énormes entre leurs tempéraments et leurs esthétiques, Kleiber est selon moi celui qui a le mieux retenu la lecon de Toscanini quant à l'impératif d'un tel contrôle.

. . . [Kleiber sait ciseler la tension d'un orchestre virtuose,] sachant exprimer en particulier la psyché intérieure, d'essence profondément tragique de l'orchestre . . . Dès le départ, s'insinue très subtilement le drame qui va inéluctablement . . . l'ouverture affirme une vision magistrale sur le drame qui débute alors: la version vaut surtout par la réalisation orchestrale, véritable mise en contexte des situations acte par acte . . . les instruments brillent d'un feu intérieur, d'une ivresse éperdue et parfois hallucinée -- qui touche même au sublime dans le prélude du III . . . L'agilité tendre d'Ileana Cotrubas . . . [et la sincérité du chant de Placido Domingo] apportent leur inoubliable vérité expressive, faisant de "La Traviata", un mélo touchant . . . comme jamais, grâce à la baguette électrisante de Carlos Kleiber . . .

. . . on retrouve avec plaisir "la Traviata" . . . rien de ce que ce chef a laissé en héritage n'est indigne d'intérêt . . . cette version est d'abord une version de chef. La direction de Carlos Kleiber est en effet époustouflante de nerf, de précision, de tension: ca cingle, ca cravache, toujours dans une redoutable précision de mise en place . . . La tension ici jamais ne retombe, le drame vit avec une acuité jamais démentie . . . cette direction tranchante comme le diamant, à l'évidence une des plus passionnantes de la discographie . . . Ileana Cotrubas charme par les qualités intrinsèques de sa voix de soprano lyrique au chant impeccable, dans une technique très maitrisée . . . L'Alfredo de Placido Domingo est incontestablement en situation. A l'apogée de ses moyens de ténor, il sert un chant sincère et généreux . . . Cette "Traviata" on l'aura compris, mais constitue une des propositions de studio les plus convaincantes et homogènes, d'abord et avant tout pour la direction de Carlos Kleiber.

... magnífica labor llevada a cabo por la batuta, que logra el imposible de redescubrirnos la partitura ...

La interpretación de Kleiber es, no lo descubrimos aquí, de absoluta referencia, como también lo es el Alfredo de Plácido Domingo. ... Pues bien, ahora con sonido aún mejor si cabe que el de las ocasionbes anteriores, que ya era excelente, podemos disfrutar una vez más de esta joya discográfica.

. . . ante todo destaca la vibrante lectura que Kleiber realiza de tan conocido título, atento a matices, aligerando los tempi y aun así otorgando libertad a los cantantes.